Richebourg Patrimoine et Nature

Cette année, le rendez-vous de la marche de Printemps s’est organisé au départ de la Pisciculture du moulin neuf de Villette à 8h15 pour une randonnée autour de Rosay-Villette dans les Yvelines et sur le thème de la marche des moulins de la Vaucouleurs …

Au programme : un parcours d’environ 8km avec une dégustation des produits du terroir élaborés traditionnellement pour la plupart dans les ateliers de la Pisciculture de Villette.

Pour cette nouvelle édition, nous avons pu découvrir un agréable parcours très verdoyant malgré la période un peu fraîche. Nous avons progressé le long de la Vaucouleurs bordée par les arbres jusqu’à un hameau de Septeuil, puis emprunté le chemin des Bilheux avec son lavoir et sa source d’une eau limpide.

Nous avons visité le site archéologique gallo-romain « La nymphée de Septeuil »

Ce lieu présente la restitution construite à côté du site fouillé en urgence en 1980.

Un nymphée, est un bassin recevant une source considérée à l’origine comme sacrée, généralement un sanctuaire dédié aux nymphes. Les nymphes sont considérées comme les déesses des eaux associées aux sources et aux bois.

Notre marche s’est agrémentée d’une visite surprise, très gentiment proposée par la propriétaire du moulin de la planche à Courgent. Nous avons découvert une très belle propriété au milieu d’un paysage bucolique. Ce moulin du XVII è siècle à gardé toute sa splendeur.

Arrivée sur la commune de Rosay, nous avons pu apercevoir son château en briques rouges avec chaînages de pierres de taille.

Le château du Haut Rosay est un château français du XVII siècle qui se situe dans le Mantois à Rosay. Le village de Rosay est mentionné dès 1036 comme le siège d’une châtellerie. Il remplace un château fort qui dominait la vallée de la Vaucouleurs et joue un rôle militaire dans la défense du royaume capétien lors de l’invasion anglo-normande de Guillaume Roux en 1098.

En 1671, Louis XIV érige le fief et celui de Villette en marquisat de Rosay-Villette pour François Briçonnet (†1705), président au Parlement de Paris. À sa mort, le fief est vendu à René-Joachim de Chénedé, marquis de Rosay-Villette. Il fait faire des travaux considérables sur les dépendances : construction de la chapelle castrale ; construction en 1721 d'un vaste colombier.

En 1748, Rosay est acquis par Charles Savalette, fermier général, propriétaire du château de Magnanville voisin. Il fait peut-être réaliser certains travaux par son architecte, François II Franque.

Le château est revendu en 1760 à Jacques-Louis de Brétignières, dernier marquis de Rosay-Villette, qui fait réaliser des aménagements intérieurs par l’architecte Jacques-Denis Antoine.

Celui-ci participe également à la transformation du parc en jardin pittoresque agrémenté de nombreuses fabriques. Ces aménagements se poursuivent sur une quarantaine d’années jusqu’au début du XIXè siècle. Le domaine est alors devenu la propriété de Marie Charlotte de Brétignières du Rosay (1756-1833), vicomtesse de Tourdonnet par son mariage avec Jacques Georges de Joussineau de Tourdonnet (1748-1829). En 1896, la propriété est achetée par la famille Le Roy. Aujourd'hui le château appartient à la famille Vecchioli.

A noter : Le Château n’est pas ouvert au public, seuls les jardins peuvent être visités lors des journées nationales du Patrimoine.

Nous continuons notre marche, en passant derrière le Manoir des Foulons qui daterait de la fin du 18^ème siècle. Il servait à fouler le chanvre. Le nom de « foulons » est celui des ouvriers qui foulent. Au 19^ème il devient une scierie pendant une trentaine d’années, puis un haras de trotteurs entre 1950 et 1970 ;

Depuis 1996, il accueille plus de 5000 personnes par an pour les réceptions, séminaires et évènements. Le domaine s’étend sur 14 hectares.

De retour sur Villette, à sa Pisciculture installée depuis 1896 autour d’un moulin à eau qui utilise depuis, les mêmes installations pour l’élevage de salmonidés. Nous avons participé à une visite commentée par son propriétaire. Elle a débuté par les viviers extérieurs alimentés par la Vaucouleurs. Cette petite rivière, possède une qualité d’eau remarquable avec un débit régulier. De bonnes conditions sont réunies pour l’élevage de la truite (Fario, Arc en ciel et truite Jaune), mais aussi des saumons de fontaine.

La Pisciculture dispose : d’une boutique du terroir ou l’on peut s’approvisionner des fabrications maisons mais aussi d’autres produits locaux. La vente à la ferme se pratique depuis plus de 70 ans !

Pour la vente directe de ses produits, les truites sont vendues vivantes, fraîches, nettoyées ou encore fumées sur place au bois de hêtre.

Pour le loisir, on peut y pratiquer la pêche sur ses étangs et bassins aménagés. La Pisciculture participe aussi au rempoissonnement des rivières et étangs de la région (associations de pêche et particuliers…).

Nous avons assisté à l’alimentation des poissons dans des bassins réservés à l’affinage des truites (le grossissement) ; Ces dernières arrivent petites, presque adultes depuis des alevineurs et éleveurs sélectionnés. Au quotidien, elles bénéficient d’une alimentation sans médicaments (pas d’antibiotiques) à base de farines et d’huile de poisson issue de la pêche durable, des protéines de volailles, de farines d’insectes, d’une fraction de céréales (sans OGM).

Avec le propriétaire, nous avons abordé les différentes étapes de l’élevage. L’activité est restée artisanale et en tant que pisciculteur éco-responsable, il prône un élevage traditionnel, de qualité, malgré les contraintes que ce choix implique : désinfection préventive du matériel et des viviers, mortalité supérieure. Cet engagement passe par des valeurs qui permettent d’obtenir des truites d’excellente qualité et prend en compte : le respect des animaux, de l’environnement et la gastronomie qui occupe une part importante de l’activité de la Pisciculture sans médicament.

Les produits sont élaborés sur place, dans l’atelier de transformation ainsi que la fumaison (méthode artisanale) et la conserverie.

Petite parenthèse historique dans l’écomusée du moulin neuf dont l’origine remonte au XVIe siècle et ou l’on retrouve exposés des anciennes photos selon les périodes de son histoire ; les différents outils utilisés à travers les époques ; on peut aussi observer la machinerie du moulin très bien préservée.

Nous terminons agréablement cette nouvelle marche de Printemps par une dégustation des produits artisanaux de la Pisciculture de Villette. Cette fin de matinée riche en culture, gastronomie, paysages traversés, font toute la richesse et le patrimoine de la rivière, La Vaucouleurs.

L’Association Richebourg Patrimoine et Nature tient à remercier Monsieur Emmanuel COUPIN pour son accueil et la richesse de son exposé.